Prothèse du gros orteil

La mobilité et la stabilité du pied dépendent en grande partie de la bonne santé du gros orteil. Malheureusement, des conditions comme l'arthrose, les traumatismes ou les malformations peuvent sérieusement compromettre sa fonction, entraînant une douleur intense et une perte de mobilité. Pour les patients confrontés à ces défis, la prothèse du gros orteil représente une solution innovante et efficace.
En tant que spécialiste dans la chirurgie orthopédique, la Clinique du Pied propose son expertise et l'utilisation de technologies de pointe pour trouver des solutions chirurgicales avancées, dont la prothèse du gros orteil, et ainsi restaurer la fonction et soulager la douleur. Explorons donc en détail le processus de pose d'une prothèse du gros orteil, depuis le diagnostic initial jusqu'à la rééducation post-opératoire. Nous discuterons des indications médicales pour cette intervention, des techniques chirurgicales utilisées, et des bénéfices attendus pour les patients. En présentant des témoignages de patients et des études de cas, nous mettrons en lumière comment notre approche personnalisée à la Clinique du Pied permet à nos patients de retrouver une vie active et sans douleur.
Qu’est-ce qu’une prothèse articulaire du gros orteil ?
Lorsqu’une articulation est endommagée par l’arthrose, il y a une perte de substance du cartilage avec une augmentation des contraintes mécaniques au niveau de l’os. L’arthrose peut se manifester par une raideur indolore de l’articulation métatarsophalangienne de l’hallux, mais elle peut également provoquer des douleurs pouvant être handicapantes.
En cas de limitation fonctionnelle douloureuse, il est possible de réaliser une intervention chirurgicale sur l’articulation métatarso-phalangienne du gros orteil.
Lorsque l’articulation est conservable, il est possible de proposer une libération articulaire en faisant une arthrolyse puis de réséquer les butoirs osseux responsables de douleurs conflictuelles. Il s’agit de faire un émondage avec une chéilectomie.
Si l’articulation est conservable avec des douleurs articulaires au premier plan, nous pouvons proposer une chirurgie de décompression articulaire en réalisant ce que l’on appelle une ostéotomie métatarsienne voire phalangienne.
Il est également nécessaire de corriger une déformation associée pour stabiliser l’articulation dans le cas d’un hallux valgus associé à un hallux rigidus. Il s’agit alors du traitement d’un hallux rigido valgus.
Lorsque l’articulation n’est pas conservable car elle est trop endommagée par l’arthrose, il existe 2 options chirurgicales :
- La prothèse métatarso-phalangienne
- L’arthrodèse métatarso-phalangienne
La prothèse métatarso-phalangienne consiste à remplacer l’articulation atteinte pour conserver une mobilité résiduelle qui sera utile pour la pratique du sport et le port de chaussure à hauteur de talon variable.
Lorsque la prothèse ne peut pas être mise en place dans de bonne condition ou par choix du patient, l’arthrodèse consiste à bloquer l’articulation douloureuse. C’est l’option chirurgicale la plus répandue.
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Les différents types de prothèses
Il existe différents types de prothèses de l’hallux ou du gros orteil :
- Les prothèses articulaires
- Les prothèses dites amovibles
- Les prothèses unguéales
Prothèses articulaires métatarsophalangiennes de l’hallux ou du gros orteil
Comme pour la hanche, il existe des hémi prothèses ou hémi arthroplasties qui consistent à remplacer un versant articulaire, et des prothèses totales ou arthroplasties qui consistent à remplacer toute l’articulation.
- Les hémi arthroplasties peuvent concerner la phalange ou le métatarsien, mais le remplacement d’un seul versant articulaire est source de douleurs, de raideur et d’ostéophytose, c’est-à-dire de production de butoirs osseux.
Il existe des arthroplasties d’interposition biologiques et mécaniques :
- Les arthroplasties d’interposition biologiques consistent à libérer l’articulation des butoirs osseux puis à mettre en place des structures biologiques comme de la capsule ou des tendons pour permettre un glissement articulaire indolore.
Il n’y a pas de perte osseuse, la mobilité est conservée, le montage est stable, mais les résultats sont controversés et les études cliniques peu nombreuses.
- Les arthroplasties d’interposition mécaniques consistent à mettre en place une sorte de bouton en métal ou en céramique dans l’articulation. Les problèmes sont la raideur et la mobilisation du bouton articulaire.
- Les arthroplasties à 2 ou 3 composants sont difficiles techniquement à mettre en place, et il y a des risques d’usure, de descellements et de pertes de substance osseuse.
- Les arthroplasties en silicone posent le problème de stabilité avec des risques de fracture d’implant.
- Nous utilisons une prothèse en pyrocarbone pour le remplacement articulaire des articulations métatarso-phalangiennes. Le pyrocarbone a une élasticité proche de l’os cortical, sans s’intégrer à l’os. Sa forme sphérique permet une meilleure répartition des contraintes.
Prothèses unguéales du gros orteil
Suite à un traumatisme, à un champignon, ou des troubles trophiques, l’ongle du gros orteil peut devenir très inesthétique. Il est alors possible de faire comme une prothèse amovible qui permet de rendre un côté esthétique au pied.
Les prothèses amovibles
En cas de diabète déséquilibré, de traumatisme important, ou de problème vasculaire sévère, une amputation du gros orteil peut être pratiquée.
Dans ce cas, il est possible d’avoir recours à une prothèse amovible pour restaurer le côté esthétique du pied. Cet appareillage est fait sur mesure.
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Nous vous conseillons de joindre vos examens sur l'application avant notre rendez-vous.
L’opération du gros orteil
Nous sommes spécialisés dans les prothèses dites articulaires, métatarsophalangiennes, et nous utilisons un implant sphérique au pyrocarbone.
Cette intervention peut être proposée en cas de :
- Hallux Rigidus
- Arthrose métatarso phalangienne
- Reprise d’une arthrodèse
Le défaut de fusion d’une arthrodèse peut provoquer des douleurs, c’est ce que l’on appelle une pseudarthrodèse. Certaines pseudarthrodèses peuvent être ré-opérées pour faire une prothèse sphérique en pyrocarbone.
Certaines arthrodèses peuvent rester douloureuses malgré la fusion. Dans ce cas, nous pourrons évoquer le fait de défaire l’arthrodèse pour faire une prothèse, c’est la désarthrodèse prothèse.